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Impact du Coronavirus sur l'activité des TP. Résultats de l'enquête.

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Les principaux enseignements.

 

De nombreux chantiers à l'arrêt

Aujourd’hui, 80% des entreprises sont en arrêt total, moins de 10% des entreprises ont pu maintenir plus de 25% de leur activité.

 

Alors que les collectivités locales et les entreprises publiques semblent privilégier l'arrêt ou l'ajournement des chantiers, l'Etat semble ne pas se prononcer pour une majorité des chantiers.

25% des entreprises déplorent l'absence de position des collectivités locales, des entreprises publiques et du secteur privé sur la continuité ou non des chantiers. Cela concerne près de la moitié des entreprises pour les chantiers de l'Etat. Les collectivités locales et les entreprises publiques demandent l'ajournement ou l'arrêt de leurs chantiers d'après la majorité des entreprises (plus de 65%). Pour 16% des entreprises, le secteur privé demande la continuité des travaux.

Le décalage de paiement ou les annulations de commandes restent encore, à ce stade de la crise, encore relativement faibles, sauf pour la clientèle privée.

 

La problématique d’approvisionnement en matériaux / matériels est généralisée

Elle concerne 90% des entreprises, et pour tout type de matériaux / matériels. Elle résulte principalement de la fermeture des sites des fournisseurs, industriels ou distributeurs.

 

Les mesures de protection ne peuvent être respectées étant donnée l'insuffisance d'approvisionnement des produits de sécurité

La difficulté d’approvisionnement en produits de sécurité (gel ou masques) est elle aussi généralisée. En revanche, les entreprises n’ont, pour la plupart d’entre elles, pas été sollicitées pour une réquisition des produits dont elles pourraient disposer.

 

Pour une grande majorité des entreprises, les salariés sont en arrêt.

70% des entreprises ont plus de 90% de leurs effectifs en arrêt. La raison principale est le confinement à domicile de leurs salariés mais aussi des problèmes de garde ou de maladie. 13% des entreprises ont aussi rencontré des problématiques de droit de retrait.

La quasi-totalité des entreprises a fait une demande d’activité partielle. Seules 1% des entreprises ont essuyé un refus, mais la plupart ont rencontré des difficultés dans leur démarche.

 

Une reprise d’activité ne pourra être envisagée dans le contexte de crise actuel que sur des niveaux d’activité très partiels.

58% des entreprises considèrent qu’aucun de leur chantier ne revêt un caractère d’urgence. Seules 5% pensent que plus de la moitié de leur activité répond à ce critère d’urgence.

34% des entreprises estiment qu’aucun de leurs chantiers ne pourra réunir les conditions sanitaires satisfaisantes pour une reprise. 27% pensent en revanche qu’elles pourront redémarrer sur un niveau supérieur à la moitié de leur activité habituelle.

61% des entreprises estiment qu’elles pourraient mobiliser plus de la moitié de leurs effectifs.

La question des difficultés d’approvisionnement reste centrale (pour 83% des entreprises) ainsi que les problématiques d’hébergement/restauration (69%) pour les salariés en déplacement.

En conséquence, compte tenu de cette situation qui va rester dégradée, une majorité d’entreprises envisage de continuer d’avoir recours à l’activité partielle :en cas de redémarrage progressif, 37% des entreprises pensent recourir à l’activité partielle pour plus de la moitié de leurs salariés.